Neuf membres étudiant·e·s de l’IREF ont obtenu une bourse pour participer à la Tournée des cégeps. Cette activité s’inscrit dans le projet Foire féministe : Féministes dans la cité, un projet de mobilisation des connaissances porté par Chiara Piazzesi, professeure au département de sociologie à l'UQAM et dont les différents volets déploieront jusqu'en avril.
Douze cégeps participent à cette activité: Collège de Maisonneuve, Collège Montmorency, Collège Ahuntsic, Cégep Édouard-Montpetit, Collège Lionel-Groulx, Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec, Cégep de Rosemont, Cégep du Vieux Montréal, Cégep de Saint-Laurent, Cégep Marie Victorin, Cégep de Sherbrooke, Collège de Bois-de-Boulogne.
Vous trouverez ci-dessous les détails de la programmation.
Pour consulter l'horaire sur le calendrier de l'IREF.
Pour contacter l'équipe de la Foire : foirefeministe.iref@gmail.com
Amaia Nerea Aizpuru Arrillaga (sociologie)
Titre : Femmes qui pratiquent le CrossFit : relation au corps et standards de beauté
Description : Montréal et Bilbao : dix femmes prennent la parole sur leur pratique du CrossFit. Cette recherche documentaire porte sur leurs vies et les défis qu'elles rencontrent à travers ce sport aux hauts standards athlétiques et performatifs qui transgresse les stéréotypes de genre.
Disciplines : Sociologie, sport, arts
Biographie: Avec une maîtrise en philosophie et plusieurs années d'expérience comme entraîneuse sportive, Amaia Nerea Aizpuru Arrillaga, d'origine basque, vit actuellement à Montréal et est doctorante en sociologie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Ses recherches portent sur l’empowerment des femmes à travers le sport et le corps, tout en intégrant le travail avec l'image et le documentaire ethnographique. Sa thèse, intitulée Femmes en performance : Analyse socio-ethnographique et féministe de la pratique des CrossFiters amateurs à Bilbao et à Montréal, sera le premier projet de recherche-création présenté au département de sociologie de l’UQAM. Amaia Nerea est membre étudiante du Réseau québécois en études féministes (RéQEF) et de l'Institut de recherches et d’études féministes (IREF) depuis 2019.
Amélie Fontaine-Dupont (histoire de l'art)
Titre : Autonomie corporelle et sexuelle des femmes
Description : Au croisement de l’histoire de l’art et du féminisme, la présentation explore les autoportraits de l’artiste Hannah Wilke. À partir de sa pratique artistique, il est question d’approfondir la réflexion sur la culpabilisation et la répréhension des femmes qui font usage de leur corps et de leur sexualité à des fins d’émancipation.
Disciplines : Histoire de l’art, arts.
Biographie: Amélie Fontaine-Dupont est étudiante à la maîtrise en histoire de l'art à l'UQAM et détient un baccalauréat en histoire de l'art de l'Université Laval. S’intéressant autant aux études féministes qu’à l’art contemporain, ses recherches actuelles portent sur l'auto-objectification sexuelle comme forme d’agentivité et d’activisme féministe dans les œuvres performatives de l'artiste états-unienne Hannah Wilke. Amélie est membre étudiante de l'Institut de recherches et d'études féministes de l’UQAM et du Réseau québécois en études féministes. Elle occupe également le poste de responsable des communications de l'Association des cycles supérieurs en histoire de l'art de l'UQAM. En parallèle à ses études, elle travaille à la Galerie de l'UQAM et intervient ponctuellement en tant que médiatrice culturelle à l'occasion d'évènements artistiques et d’expositions.
Fallon Rouillier (histoire)
Titre : L’archive, structure de nos mémoires : mais qu’est-ce qui est archivé et par qui ?
Description : Au cœur du Plateau Mont-Royal, un groupe d’amies décide de mettre sur pied Traces : Archives lesbiennes de Montréal, dont l’ouverture officielle a lieu le 14 avril 1983, au restaurant algérien La Kahéna. Alors que ce projet existe toujours quarante ans plus tard, cette présentation vise à brosser un portrait de son histoire et interroge au passage, le rôle de l’archive dans la construction de nos mémoires collectives. « Parce que partout où ce que tu vas dans la vie, tu laisses une trace de toi-même » - Bernice Butler, membre fondatrice des Archives Traces lesbiennes de Montréal.
Disciplines : Histoire, philosophie, sociologie, politique, bibliothéconomie, muséologie, queer studies.
Biographie : Fallon est candidat·e à la maîtrise en histoire à l’UQAM. Ses recherches portent sur l’histoire d’un centre d’archives communautaire lesbien fondé en 1983 sur le Plateau Mont-Royal. Entre l’histoire des mouvements sociaux, des communautés queers et de la ville, iel s’intéresse au rôle de l’archive dans la construction des mémoires collectives ainsi qu’aux liens intergénérationnels au sein des communautés marginalisées. Fallon habite à Tio’Tia : Ke, Montréal, qui est situé sur le territoire de la nation Kanien’keha :ka.
Mathilde Thomas (design de l'environnement)
Titre : Le design de l’environnement au quotidien : Quand les objets, les bâtiments et la ville discriminent
Description : Des toilettes aux transports en commun, en passant par les salles de classe, la manière dont les espaces sont conçus peut avoir un impact sur notre bien-être et nos possibilités. Cette conférence explore comment le design, souvent pensé pour un utilisateur type (homme, blanc, valide, cisgenre), exclut une grande partie de la population. En s'appuyant sur les théories féministes, nous verrons comment repenser ces espaces pour qu'ils soient plus adaptés aux besoins de chacun·e. Pour rendre ces enjeux plus accessibles, cette recherche sera adaptée en bande dessinée, un format pour susciter le débat et inciter chacun·e à repenser notre rapport à l'espace.
Disciplines : design, architecture, urbanisme, arts, méthodes qualitatives
Biographie : Mathilde Thomas est étudiante à la maîtrise en design de l'environnement, en recherche-création avec une concentration en étude féministe. Elle est également titulaire d'un Diplôme National des Métiers des Arts et du Design (DNMADe), équivalent d'un Baccalauréat, en design d'innovation sociale. Après avoir observé l'importance du design dans des institutions liées au soin, comme La Fabrique de l'hospitalité à Strasbourg, elle approfondit sa pratique au sein de la coopérative de design de service, Meilleur Monde. Intriguée par les biais inhérents au design de l'environnement, qui tendent à négliger la diversité des utilisateur·ice·s et des contextes dans lesquels ils s'inscrivent, Mathilde explore comment les théories féministes peuvent inspirer des pratiques de design plus inclusives et adaptées aux différents contextes sociaux. Sa création prend la forme d'une bande dessinée, afin de sensibiliser le public à la richesse de l'intersection entre le design de l'environnement et les théories féministes.
Maxime Fecteau (études littéraires)
Titre : L'écoféminisme, pour une science plus humaine et plus qu’humaine
Description : Cette conférence explore comment des scientifiques comme Rachel Carson, Jane Goodall et Suzanne Simard ont révolutionné notre compréhension de la nature en alliant découvertes, émotions et récits. Elle montre comment l’écoféminisme propose des approches plus coopératives et éthiques envers le monde vivant, ouvrant la voie à de nouvelles façons de connaître et d’habiter la Terre. Un regard historique et sociopolitique sur les liens entre science, littérature, féminisme et environnement.
Disciplines : Sociologie, politique, littérature, philosophie.
Biographie: Maxime Fecteau poursuit un doctorat en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal sous la direction de Martine Delvaux. Sa recherche explore comment des scientifiques-écrivaines canadiennes, britanniques et américaines, de Rachel Carson (Under the Sea-wind, 1941) à Suzanne Simard (Finding the Mother Tree, 2021), élaborent une pensée écologique à travers le récit, l’analogie et l’autobiographie. Son recueil d’essais lyriques Fragments d’un enfant du millénaire a été publié aux éditions Nota bene en 2021. Ses textes ont paru dans plusieurs revues et collectifs, dont BESIDE, MuseMedusa et Regard d’Annie Dillard (Nota bene, 2023). Il est aussi mentor au sein de l’organisme Camp LIFT, où il outille les élèves du secondaire à apaiser leur écoanxiété en tissant des liens avec le vivant.
Sophie Guinamand (science politique)
Titre : L’artivisme féministe face aux violences politico-sexuelles
Description : En prenant comme exemple la performance Un violador en tu camino (Un violeur sur ton chemin) du collectif féministe chilien LASTESIS, je propose de comprendre la puissance de l’artivisme (rapprochement entre art et activisme) face aux violences politico-sexuelles. Ce type de violences sexuelles fait référence à celles commises par les autorités politiques pour éradiquer toute forme de contestation sociale.
Disciplines : Politique, sociologie, arts vivants, arts de la scène.
Biographie : Sophie Guinamand est candidate à la maîtrise en science politique avec la concentration en études féministes. Détentrice d’une maîtrise en histoire de l’Institut des Hautes Études d’Amérique Latine (IHEAL, Paris) et d’un certificat en études féministes de l’UQAM, Sophie s’intéresse aux mobilisations féministes en Amérique latine. Son mémoire porte sur la performance intitulée Un violeur sur ton chemin du collectif féministe Chilien LASTESIS qui dénonce la responsabilité de l’État dans les violences faites aux femmes. Sophie est membre de l’IREF (Institut de Recherche et d’Études Féministes) ainsi que de l’ÉRIGAL (Équipe de Recherche sur l’Inclusion et la Gouvernance en Amérique latine). Parallèlement à l’élaboration de son mémoire, Sophie est assistante de recherche à l’IREF sur l’élaboration du projet BiblioFEM.
Sophie-Anne Morency (science politique)
Titre : « C’est juste une blague ! » : Détecter, analyser et répondre à l’humour sexiste et antiféministe au Québec
Description : La conférence vise à outiller les étudiant·e·s à reconnaître et à répondre à l'humour sexiste et antiféministe, à partir de controverses issues de l’actualité québécoise. Ce sera l’occasion de se sensibiliser aux effets politiques de l’humour et ainsi, favoriser le « rire ensemble ».
Disciplines : Politique, sociologie, communication.
Biographie: Sophie-Anne Morency est doctorante en sociologie, titulaire d’une maîtrise en science politique avec une concentration en études féministes, ainsi que d’un baccalauréat en relations internationales et droit international, également avec une concentration en études féministes. Sa thèse de doctorat explore les mobilisations des groupes sociaux marginalisés dans l'industrie de l'humour québécois et les réactions que celles-ci suscitent. Ses recherches portent sur le sexisme et le racisme dans l'industrie humoristique, les frontières entre discours sérieux et humoristique, ainsi que sur les enjeux de la liberté d'expression en humour. Elle est membre du Chantier sur l’antiféminisme (RéQEF) et de l’Observatoire de l’humour. Son plus récent article « Entre masculinisme et antiféminisme « ordinaire » : analyse de la télésérie québécoise Les mecs » a été publié dans la revue scientifique Recherches sociographiques, 64(3), 607–625. https://doi.org/10.7202/1112259ar
Sona Pogossian (études et pratiques des arts)
Titre : Danser pour transgresser les conflits armés
Description : En Arménie, la danse a toujours animé les paysages. Des théâtres jusqu'aux fronts de guerre, en passant par les ruelles de village, cette pratique entretient divers relations socio-politique. La conférence propose de revenir sur les représentations de danse dans les paysages de guerres arméniens. Notamment, afin de mettre en lumière l'espace d'expression possible des femmes au sein d'une culture militarisée.
Disciplines : Sociologie, politique, arts, arts de la scène, philosophie.
Biographie : Artiste de la scène, Sona a suivi de multiples formations en anthropologie et pratiques des arts scéniques, dont au sein du conservatoire de Lyon, de l’université d’État de Moscou d’Art et de Culture, de l’université Paris 8, entre autres. Son parcours pluriel l’amène aujourd’hui à réaliser un doctorat (thèse-création) à l’UQAM en études et pratiques des arts, où elle tente de mettre en lumière les corporalités des femmes en phénomène de guerre.
Vickie Grondin (arts visuels et médiatiques)
Titre : Penser l’écoféminisme par une pratique artistique plurielle aux Îles de la Madeleine
Description : Cette conférence abordera notre interdépendance avec le vivant, par une recherche basée sur l’expérience du corps avec le territoire. C’est par la photographie, la poésie, la vidéo et la cueillette, que sont générés des savoirs alternatifs dans une ère numérique et consumériste. Cette présentation sera accompagnée d’éléments visuels.
Disciplines : Arts, géographie, écologie / environnement, philosophie
Biographie : Graduée de l’École de danse contemporaine de Montréal (2014), Vickie Grondin entame par la suite un baccalauréat en communication à l’UQAM. En 2021, son livre Il fait bleu, coécrit avec Alphiya Joncas, est publié aux éditions OMRI (Noroît). Des résidences d’artistes l'amènent en Gaspésie (Salon58), aux Îles de la Madeleine (Admare) et à Québec (VU, Folie/Culture, l’Oeil de Poisson). Réalisatrice de films de danse depuis 2016, sa plus récente oeuvre, Ce qui subsiste, est diffusée à l'international (Brésil, Australie, Argentine, Roumanie, États-Unis, Allemagne, Canada). Elle se voit parallèlement octroyer plusieurs bourses universitaires, dont la Bourse d'excellence de la Faculté des arts et la Bourse d'excellence en recherche ReVe pour ses travaux sur la Zostère marine. Son intérêt pour le corps en danse s’est transposé dans une réflexion écologique à la maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQÀM, où elle articule une réflexion incorporée avec le territoire des Îles de la Madeleine, Munagesunook, à partir d'une perspective hydroféministe située. Finaliste au prix Horizons nouveaux de la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement, son travail y sera présenté à l’automne 2024.