Montréal, le 27 avril 2023
À qui de droit
Objet : lettre d’appui – déménagement des associations étudiantes AFESH, AFÉA et AFESPED
L’IREF dénonce fermement la décision de l’administration de l’UQAM de délocaliser les associations facultaires des sciences humaines (AFESH-UQAM), de science politique et droit (AFESPED) et des arts (AFÉA) de leurs locaux actuels situés au carrefour des pavillons, J, A et R, niveau métro.
Nous croyons que de reléguer les trois associations étudiantes aux étages supérieurs des pavillons – quels qu’ils soient – diminuerait la visibilité nécessaire pour remplir leurs rôles de représentation et de soutien à la communauté étudiante. Si, d’un côté, cette décision entrave l’engagement politique étudiant en isolant des associations clés les unes des autres, de l’autre, le déménagement empêchera l’AFESH, l’AFÉA et l’AFESPED d’offrir des services de base aux étudiant·es. Que l’on parle d’accompagnement pour les plaintes académiques ou aux inscriptions, de distribution de produits menstruels et relatifs à la santé sexuelle, de services d'impression ou d’information de la population étudiante (ex. par rapport aux ententes d'évaluation), ces associations sont des outils de soutien et de défense cruciaux pour le corps étudiant.
À l’IREF, nous sommes convaincu·es que les personnes étudiantes et leurs idées doivent être au cœur des processus décisionnels de l’Université. Ainsi, nous trouvons déplorable que l’UQAM fixe unilatéralement les modalités physiques dont les associations étudiantes auraient besoin pour remplir leurs rôles auprès de la communauté étudiante. En outre, l’absence de consultation en amont et la relocalisation des associations dans des endroits isolés donnent plutôt l’impression que l’administration veut invisibiliser des regroupements qui revendiquent leurs justes droits, lesquels s’avèrent parfois encombrants pour l’Institution. La collaboration inter-associative et la cohésion étudiante qui en découle sont des forces historiques à l’UQAM. Continuons à les cultiver et en être fièr.es.
En toute solidarité,
Pour le Comité de direction de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF)