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Étiquette : militance

Écouter le 1er épisode du balado sur CHOC.ca «ET SI les études féministes» sur le care et la garde du senti

Care et militantisme : Une conversation avec Judith Vachon | Balado… (choq.ca)

Le balado « Et si les études féministes » est dédié à l’exploration des approches féministe en recherche, dans un cadre qui déhiérarchise les savoirs. Ce programme hébergé sur la plateforme CHOQ.ca s'adresse à celles et ceux qui souhaitent en connaître un peu plus sur les études féministes, leurs spécificités, leurs contradictions, leurs impacts et débouchés : chaque épisode est conçu comme une plateforme pour mettre en avant la parole des personnes présentement ou anciennement étudiantes en études féministes, pour engager des dialogues stimulants sur la recherche, l’intime, le militantisme et l’objectivité!

Nous sommes ravies de vous annoncer le lancement du tout premier épisode du balado Et si les études féministes !

Pour ce premier épisode, nous avons le plaisir d’accueillir Judith Vachon, membre de notre équipe, qui nous présentera son mémoire captivant sur la garde du senti, le soin collectif et le militantisme étudiant. Vous y découvrirez la fonction de gardiennage du senti, son lien avec le care et son ancrage dans les études féministes.

Équipe : Taïmé Pacalon, Judith Vachon et Océane Corbin

Tremplin, no.5, 2014, «Le mouvement trans au Québec. Dynamique d'une militance émergente»

Par Mickael Chacha Enriquez. Cahier de l'IREF, Collection Tremplin, No. 5, 132 pages, 2014

Tout comme aux États-Unis et en France, la militance trans est en plein essor au Québec depuis ces vingt dernières années. Cela se voit par la création ou l'expansion d'organismes trans et le développement de projets trans au sein d'organismes de santé ou d'organismes LGBTQ (lesbiens, gais, bis, trans, queers).

En prenant appui à la fois sur des concepts de la sociologie des mouvements sociaux et des concepts issus des études féministes et des études trans, cette recherche a pour objectif d'explorer les dynamiques d'émergence du mouvement trans au Québec. Douze entrevues semi-structurées ont été réalisées en 2010 avec des militants-es trans appartenant à trois générations. Trois axes d'analyse ont été privilégiés : 1. les dynamiques de la militance trans ; 2. les sens que les militants-es donnent à leurs actions ; 3. les liens entre cette militance et d'autres militances.

Cette recherche démontre qu'il y a bien un mouvement trans émergent au Québec. Celui-ci a acquis une dimension collective à travers la création d'une identité trans et la formation d'une communauté trans, deux éléments constitués de façon dynamique et traversés par des tensions. Le mouvement trans revêt également une dimension confl ictuelle et s'oriente vers le changement social en combattant le cissexisme et en remettant en cause les normes de genre, de sexe et de sexualité. Enfi n, le mouvement trans a mis en place des alliances avec le mouvement gai et lesbien, le mouvement queer, le mouvement féministe et les luttes d'autres populations marginalisées.

Cette publication est disponible en libre accès

Tremplin, no.3, 2012, «Du Nous femmes au Nous féministes: L’apport des critiques anti-essentialistes à la non-mixité organisationnelle»

Par Stéphanie Mayer. Cahiers de l'IREF, collection Tremplin, no 3, 2012

Les espaces politiques non-mixtes entre « femmes » représentent, en raison de l’autonomie qu’ils permettent d’acquérir, un mode d’organisation qui s’est avéré efficace pour mener des luttes en faveur de la liberté. Ce type de rassemblement se constitue sur la base du « Nous femmes » qui fait l’objet depuis près de trois décennies de nombreuses résistances de la part des féministes postmodernes et poststructuralistes. Ces critiques de l’essentialisme remettent en cause les fondements du « Nous femmes » et ébranlent, par le fait même, le mode d’organisation en non-mixité construit sur l’identité « femmes ».

Cette recherche vise les trois objectifs suivants : 1) retracer l’importance politique du mode d’organisation en non-mixité « femmes »; 2) explorer, à partir d’une perspective féministe postmoderne et poststructuraliste, les tensions relatives au « Nous femmes » et à l’expérience qui lui est propre; et 3) montrer la pertinence du déplacement vers le « Nous féministes », qui permet de penser une non-mixité entre féministes.

Cette analyse épistémologique met en dialogue les cadres théoriques des féministes radicales, principalement matérialistes, avec ceux des féministes postmodernes et poststructuralistes au sujet du « Nous femmes » et de son expérience spécifique. La discussion aboutit à une proposition actualisée en matière de concepts féministes mobilisés dans le cadre d’une organisation en non-mixité, qui conjugue anti-essentialisme et radicalisme politique.

La proposition centrale de cette recherche entend inciter les féministes (militantes et théoriciennes) à emprunter le passage du « Nous femmes » vers le « Nous féministes ». Ce déplacement permet la conceptualisation d’une non-mixité entre féministes invitée à se saisir, dans une perspective féministe, de l’ensemble des enjeux sociaux. Cette démarche repose sur le postulat que les féminismes représentent une réflexion politique qui concerne l’ensemble de la société, qu’ils constituent un projet démocratique.

Les conclusions rappellent l’importance de ce déplacement épistémologique et politique du « Nous femmes » vers le « Nous féministes » afin de contourner les paradoxes théoriques que revêtent les ancrages essentialistes associés à la catégorie « femmes » et la non-mixité sur cette base.

Cette publication est disponible en libre accès

Institut de recherches et d'études féministes

Créé en 1990, l’Institut de recherches et d’études féministes a pour mission de promouvoir et de développer la formation et la recherche féministes dans une perspective interdisciplinaire. Il constitue un regroupement de plus de 700 membres professeur·e·s, chercheur·e·s, chargé·e·s de cours, professionnel·le·s, étudiant·e·s de l’UQAM, ainsi que des membres associé·e·s.

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