Du 20 au 24 novembre 2023 à Montréal
Ce colloque vise à rendre compte des pratiques, théories et micropolitiques queers qui circulent dans et autour du monde universitaire francophone en rassemblant des contributions à la croisée des arts, du droit, des sciences politiques, des sciences humaines et sociales et des sciences de l’éducation.
Date limite : 20 mars 2023
En savoir plus !
Colloque organisé par l’Institut de Recherches et d’Études Féministes (IREF-UQAM)
Étiquette : queer
Séminaire sur les approches queer en sciences juridiques (automne 2022)
Le département des sciences juridiques est heureux de proposer un nouveau séminaire JUR741M (Approches queer du droit) – qui se donnera à l’automne 2022.
Sur le contenu, ce cours sera une exploration des perspectives gaies et lesbiennes, trans et queer du droit. On y abordera de manière critique les thèmes suivants: les unions, les parentalités, l’homonationalisme et les migrations, les criminalisations des pratiques sexuelles et les marqueurs de genre. Une place sera aussi laissée à des réflexions sur les stratégies juridiques et les pédagogies queer de l’enseignement du droit.
Il faut s’intéresser au droit, mais ce n’est pas un cours pour juristes seulement. Le cours sera ouvert aux étudiant.e.s de multiples programmes et cycles d’études, tant que le sujet les interpelle.
Approches queer de droit est une instanciation du cours JUR741X Actualité des études en droit et société, créé ce printemps à la demande de la personne enseignante, Djemila Carron, membre professeure à l’IREF qui est arrivée à l’UQAM l’an passé. Il sera offert pour la première fois à l’automne.
les jeudis après-midi (14 h à17 h) Approches queer du droit – JUR741M
Objectif – L’objectif du cours est d’acquérir une compréhension de ce que le droit dit, fait et dit qu’il fait sur les questions de genre et de sexualités avec une approche inspirée des théories gaies et lesbiennes, trans et queer.
Sommaire du contenu – Une première partie du cours est consacrée à l’exploration des perspectives gaies et lesbiennes, trans et queer du droit. Les fondements théoriques de ces approches, leurs points communs et leurs lieux de tension sont mis en lien avec l’histoire des luttes LGBTIQ2S+ au travers de matériel académique et militant. Dans un deuxième temps, le cours s’arrête sur des thématiques spécifiques au cœur des discours et pratiques sur les questions de genre et de sexualités comme les unions, les parentalités, les pratiques sexuelles ou encore le marqueur de genre. Chacune de ces thématiques est explorée par des lectures permettant de mobiliser le droit positif (international, national et provincial) ainsi que les approches critiques.
Il s’agit d’un nouveau cours qui pourrait certainement intéresser les personnes inscrites à la concentration de deuxième cycle en études féministes. La direction de la maîtrise en droit ouvre des places aux non-juristes. Pour vous inscrire, écrivez à : cyclesup.droit@uqam.ca
Lancement de «PAUL B. PRECIADO. LE PLAISIR-SAVOIR» (13-06-2022)
LANCEMENT DU NUMÉRO 279 DE LA REVUE SPIRALE « PAUL B. PRECIADO. LE PLAISIR-SAVOIR » |
Lundi 13 juin 2022 17 h – 19 h Galerie de l’UQAM Entrée libre + ÉVÈNEMENT FACEBOOK |
Le dossier du numéro de Spirale, intitulé « Paul B. Preciado. Le plaisir-savoir » est dirigé par Thérèse St-Gelais, directrice de l’IREF, et Clark Pignedoli, diplômé en études féministes à l’UQAM. Philosophe et commissaire au parcours militant, Paul B. Preciado est l’un des penseur·e·s contemporain·e·s qui a le plus contribué à l’articulation des mouvements de la pensée queer et trans/féministe. En revisitant le concept de plaisir-savoir, présent dans l’ensemble de l’œuvre de Preciado, les auteurs et autrices de ce dossier dialoguent avec les écrits et les pratiques du philosophe-commissaire, afin d’explorer des voies alternatives pour réfléchir le savoir, la langue, le désir, qui passent par un désapprentissage des normes. Les textes sont écrits par plusieurs membres de de l’IREF. Pascale Bérubé, Loïs Crémier, Isabelle Boisclair, Kevin Lambert, Benoît Paul B. Loiseau, Clovis Maillet, Laurence Perron, Clark Pignedoli et Thérèse St-Gelais. |
Conférence «Démarche queer de Gabriel Dharmoo» (21-06-2022)
Au croisement de la voix, de la performance, de l’art sonore et du drag
Dans le cadre du cours Approches queers des arts, Dinaïg Stall reçoit l’artiste Gabriel Dharmoo pour parler de sa démarche musicale et performative, notamment de la rencontre qu’il opère dans son dernier spectacle, Bijuriya, entre son travail de composition et l’univers du drag.
Date / heure – mardi 21 juin 2022 de 14 h à 15 h 15 UQAM – En ligne sur Zoom
La pratique artistique multidirectionnelle de Gabriel Dharmoo touche la composition musicale, le drag, la conception sonore, la performance vocale et la recherche. Suite à une formation de compositeur, il développe une pratique interdisciplinaire autour de la voix, l’identité mixte, la brunitude, le queer, le concept de culture imaginaire, la satire, ainsi que de l’interaction entre tradition et subversion. Son spectacle solo Anthropologies Imaginaires a tourné internationalement (Usine C, PuSh Festival, Sydney Festival, EXPERIMENTICA) et a été primé au Amsterdam Fringe Festival (2015) et au SummerWorks Performance Festival (2016). En tant que compositeur, il est lauréat du Prix Jules Léger du Conseil des Arts du Canada pour Wanmansho (2017) et d’un prix Opus du Conseil Québécois de la Musique pour son opéra À chaque ventre son monstre (2018). Le nouveau spectacle solo Bijuriya est l’aboutissement de son travail musical et performatif en drag, après avoir été actif sur les médias sociaux (@bijuriya.drag) et la scène drag locale de Montréal depuis 2019.
Pour y participer en zoom: inscrivez vous.
ID de réunion : 857 7868 5442 Code secret : 116376 (avec inscription)
ÉTÉ 2022: NOUVEAU cours sur les approches queers des arts (campus de Longueuil de l’UQAM)
FAM300D : Approches queers des arts
COURS // FAM300D – Problématiques actuelles en art
https://etudier.uqam.ca/cours?sigle=FAM300D
1er cycle, 3 crédits, cours hybride en mode intensif à l’été 2022
Ce cours est une introduction aux approches queer des arts, qu’il s’agisse de la danse, de la musique, de l’architecture, des arts visuels et des arts vivants, des études littéraires et du design. En étroite concordance avec les études culturelles et féministes ou de genre, ce cours mobilisera des conceptions queer liées, entre autres, à la non-binarité, à l’hétéronormativité, à la déconstruction du sexe et du genre, telles qu’elles peuvent se manifester dans les arts vivants, les objets ou la création littéraire et en les croisant avec d’autres politiques du corps.
Proposé par la Faculté des arts, ce cours s’adresse à la fois aux personnes étudiantes inscrites dans les programmes de 1er cycle de la Faculté des arts, les personnes inscrites au certificat en études féministes, aux concentrations de 1er cycle en études féministes, ainsi que toute personne (étudiant.e.s libres et auditeur.ice.s) intéressée à suivre un cours sur les théories et les arts queer.
Où : Université du Québec à Montréal – Campus de Longueuil
Adresse : 150, place Charles-Le Moyne – Local : 8610 (accessible à partir du métro Longueuil)
Du 3 mai au 21 juin 2022
- Mardi : 14h-17h
- Jeudi : 14h-17h
Professeure : Dinaïg Stall, École supérieure de théâtre, membre de l’Institut de recherches et d’études féministes
Poste de professeur.e en pratique artistique, approches féministes, queers et de genre
L’UQAM et l’École des arts visuels et médiatiques recherchent des candidat.e.s afin de renouveler son corps professoral et assurer un développement de qualité dans tous ses domaines d’activité.
La personne candidate devra être une artiste dont la pratique de création démontre une réflexion critique et une maîtrise des enjeux théoriques concernant les approches féministes, les postures queers et les enjeux de genre dans le champ de l’art. Elle aura développé une pratique de création, des méthodologies artistiques et une pédagogie qui représentent les relations de pouvoir et la binarité, et qui entament un dialogue entre la construction sociale et l’identité et les postures d’artiste (indisciplinée, anticonformiste, contestataire, queer, etc.). Son approche de la recherche-création sera réflexive, c’est-à-dire conçue comme un travail intégrant la pratique, la théorie, l’expérimentation et la création. Elle saura démontrer sa connaissance des pratiques artistiques (actuelles et historiques) traitant de questions telles la marginalisation, l’agentivité et l’émancipation. Elle saura également démontrer sa connaissance des questionnements théoriques sur le sujet et en situer les développements récents.
Hiver 2022: Séminaire en études féministes et communication au niveau maîtrise
Aux personnes étudiantes inscrites à la maîtrise avec une concentration en études féministes. Si vous êtes à la recherche de votre 2e séminaire obligatoire en études féministes, il y a ce cours avec une approche en études culturelles qui pourrait vous intéresser:
COM8110.30 – RECHERCHES FÉMINISTES EN COMMUNICATION
Hiver 2022. Mercredi, 14 h à 17 h, Prof. Michelle Stewart, Département de communication sociale et publique
Description
Ce cours prend comme point de départ la pertinence–à la fois commune et contestée–du genre comme catégorie analytique et politique. Récemment, Judith Butler a sonné l’alarme par rapport à un mouvement réactionnaire et international qui lutte contre «l’idéologie de genre».
«To ask questions about gender, that is, how society is organized according to gender, and with what consequences for understanding bodies, lived experience, intimate association, and pleasure, is to engage in a form of open inquiry and investigation, opposing the dogmatic social positions that seek to stop and reverse emancipatory change. And yet, ‘gender studies’ is opposed as “dogma” by those who understand themselves on the side of ‘critique’» (« Why is the idea of ‘gender’ provoking backlash the world over? » The Guardian. 23 oct. 2021.
Notre tâche sera de comprendre les enjeux communicationnels autour de ces contestations. Pour le faire, nous aborderons des grands enjeux féministes en communication : la pertinence de la notion du genre, la production de savoir et les rapports de pouvoir, les connaissances situées, les théories de positionnement, les études de masculinité, le féminisme intersectionnel et queer. La critique des méthodes déployées par des chercheuses et chercheurs féministes sera également étudiée afin d’éclairer la manière dont les débats intellectuels propres à ce champ d’études conduisent à des actions pratiques.
Pour illustrer celles-ci, nous analyserons des études de cas au cœur des recherches féministes actuelles : les transformations des relations de pouvoir politiques, médiatiques et technologiques, les enjeux de représentations dans les médias, le harcèlement et la violence médiatisés en lien avec les identités de genres ou d’orientation sexuelle, l’expression des luttes féministes et des mouvements d’émancipation à l’ère de l’internet. Surtout, le séminaire se donne en forme d’atelier qui mettra à l’avant-plan le partage et développement de vos questions et projets de recherche.
Tremplin, no.8, 2016, «Représentation du BDSM lesbien en art contemporain: genre et sexualités féministes queer chez Catherine Opie, Del LaGrace Volcano et Tejal Shah»
Par Sabrina Maiorano. Cahiers de l’IREF, collection Tremplin, no 8, 2016, 86 pages.
Bien que marginal, le BDSM (bondage/discipline, domination/soumission, sadomasochisme) constitue un thème artistique et politique récurrent dans l’histoire lesbienne. Dès les années ’80, on voit apparaître aux États-Unis une militance féministe lesbienne pro-BDSM sur le plan théorique, militant et culturel. Considérant l’invisibilisation historique des lesbiennes au sein de l’histoire de l’art et de l’histoire de l’art féministe, que peut signifier une telle représentation de la part de celles-ci, alors que leur corps et leur sexualité font régulièrement l’objet de violences lesbophobes dans l’espace public et dans le champ de la culture visuelle dominante ? L’analyse s’appuie sur trois œuvres charnières : Catherine Opie, Self-Portrait/Pervert, 1994 ; Del LaGrace Volcano, Untitled, 1988 ; Tejal Shah, Déjeuner sur l’herbe, 2008.
Les résultats donnent à voir que la représentation du BDSM lesbien en art contemporain se décline sous trois cas de figures : l’autoportrait, l’œuvre à caractère pornographique et la satire féministe. L’objectivation et l’auto-objectivation sexuelle constituent chez les artistes étudiées les principales stratégies de représentation par lesquelles elles cherchent à légitimer les corps et à réclamer une reconnaissance de cette sexualité extrême qui recèle un potentiel politique sur le plan individuel et collectif. L’identité lesbienne ainsi déployée vient ébranler les canons de la féminité et de la sexualité hétéronormative en histoire de l’art.
Sabrina Maiorano est bachelière et maîtresse ès arts en sexologie, en plus d’avoir complété une maîtrise en histoire de l’art avec concentration en études féministes (2015). Elle travaille comme adjointe de recherche pour le projet «Pornographie critique, féministe, queer et post-pornographie : contours d’une pratique émergente» sous la direction de Julie Lavigne.
Cette publication est disponible en libre accès
Tremplin, no.5, 2014, «Le mouvement trans au Québec. Dynamique d’une militance émergente»
Par Mickael Chacha Enriquez. Cahier de l’IREF, Collection Tremplin, No. 5, 132 pages, 2014
Tout comme aux États-Unis et en France, la militance trans est en plein essor au Québec depuis ces vingt dernières années. Cela se voit par la création ou l’expansion d’organismes trans et le développement de projets trans au sein d’organismes de santé ou d’organismes LGBTQ (lesbiens, gais, bis, trans, queers).
En prenant appui à la fois sur des concepts de la sociologie des mouvements sociaux et des concepts issus des études féministes et des études trans, cette recherche a pour objectif d’explorer les dynamiques d’émergence du mouvement trans au Québec. Douze entrevues semi-structurées ont été réalisées en 2010 avec des militants-es trans appartenant à trois générations. Trois axes d’analyse ont été privilégiés : 1. les dynamiques de la militance trans ; 2. les sens que les militants-es donnent à leurs actions ; 3. les liens entre cette militance et d’autres militances.
Cette recherche démontre qu’il y a bien un mouvement trans émergent au Québec. Celui-ci a acquis une dimension collective à travers la création d’une identité trans et la formation d’une communauté trans, deux éléments constitués de façon dynamique et traversés par des tensions. Le mouvement trans revêt également une dimension confl ictuelle et s’oriente vers le changement social en combattant le cissexisme et en remettant en cause les normes de genre, de sexe et de sexualité. Enfi n, le mouvement trans a mis en place des alliances avec le mouvement gai et lesbien, le mouvement queer, le mouvement féministe et les luttes d’autres populations marginalisées.
Cette publication est disponible en libre accès
Tremplin, no.4, 2013, «Où en sommes-nous avec l’art féministe? La Centrale Galerie Powerhouse (1973-1978 et 2007-2010)»
Par Kim Rondeau. Cahier de l’IREF, Collection Tremplin, No. 4, 90 pages, 2013
Au cours des 10 dernières années, de nombreux évènements en arts visuels se sont penchés sur la question du féminisme, malgré l’annonce de la mort de ce courant politique par plusieurs discours populaires. Effectivement, l’avènement des champs d’études queer et postcoloniales, à la fin de la décennie 1980, reconceptualise et complexifie le sujet du féminisme, la femme. Les fondements de l’identité femme, la fixité de cette catégorie, se voient maintenant interrogés. De ce fait, les prémisses mises de l’avant par les féministes des années 1970, moment fort du mouvement de libération des femmes, se verront critiquées.
Dans un tel contexte, nous souhaitons questionner l’art féministe actuel et voir comment il se manifeste. Plus spécifiquement, nous analysons de quelle façon il diffère des pratiques féministes inaugurées dans la décennie 1970. C’est sur cette problématique que s’attarde cette recherche prenant pour corpus d’étude les expositions présentées, de 1973 à 1978 et de 2007 à 2010, au centre d’artistes féministe montréalais La Centrale Galerie Powerhouse. Ce lieu de diffusion, fondé par des femmes désirant avoir un endroit pour exposer leur art à un moment où elles étaient exclues des institutions, est un témoin privilégié des relations qu’entretiennent le discours artistique et les théories féministes. La Centrale Powerhouse a d’ailleurs modifié son mandat en 2008 dans le but de demeurer pertinent face aux changements ayant lieu au sein du courant féministe. À travers notre étude comparative de la programmation du centre d’artistes ainsi qu’une lecture féministe de ces œuvres, nous voulons démontrer que des démarches politisées, enrichies par de nouvelles préoccupations queer et postcoloniales, demeurent possibles.
Cette publication est disponible en libre accès